Climatologie médicale et Climatisme
La climatologie médicale étudie l’influence des climats sur l’organisme sain ou malade.
La climatothérapie est une méthode thérapeutique utilisant l’effet bénéfique de certains climats. Les éléments thérapeutiques du climat sont la situation géographique, la nature du sol et du sous-sol, la température et la pression atmosphérique, l’hygrométrie, la composition et la pureté de l’air, les vents, l’ensoleillement, … S’y associent les effets généraux et psychologiques induits par un changement d’environnement et la soustraction à des éléments physiques défavorables (pollution atmosphérique, allergénique, sonore, …) dans des zones protégées, propices aux séjours de repos et de convalescence.
Le climatisme fait référence aux techniques développées par les stations climatiques.
Le climat est la résultante d’interaction de facteurs géographiques et météorologiques :
Géographie
Latitude
Longitude
Altitude
Continentalité
Océanité
Météorologie
Température
Humidité
Vent
Rayonnement solaire
Pluie
Le climat d’altitude se caractérise par une augmentation de l’ensoleillement et du rayonnement ultraviolet de 3 à 10 % en s’élevant de 100 m, riche en UVB, la diminution des températures et de la pression atmosphérique, la réduction de la pression partielle en oxygène. Ainsi, il est observé une corrélation inverse de la prévalence de l’asthme avec l’humidité relative de l’air et l’altitude. Ce climat est particulièrement favorable pour soulager certaines affections chroniques, en particulier respiratoires et cutanées, comportant une composante environnementale dans leur pathogénie, comme les maladies atopiques en raison de la raréfaction des éléments allergisants et la stimulation des fonctions végétatives et métaboliques.
Le climat marin se caractérise par la pureté atmosphérique, pauvre en éléments microbiens et allergéniques, sa remarquable stabilité du fait de la modération des amplitudes thermiques, hygrométriques, barométriques et des écarts sur une courte période. Ainsi, la climatothérapie d’hiver en climat méditerranéen favorise la mise à l’abri des infections virales et bactériennes. Les embruns riches en ions négatifs ont des effets bénéfiques pour la convalescence, les troubles organiques et fonctionnels. L’ensoleillement module la réponse du système immunitaire et favorise la synthèse de vitamine D.
La présence dans l’atmosphère de dérivés terpéniques d’origine végétale caractérise le climat de forêt. Les effets bénéfiques des effluves térébenthinées des pins des Landes ont été soulignés.
Le climat de lac se caractérise par la modération des amplitudes thermiques et d’atténuation des perturbations atmosphériques. Il convient particulièrement aux sujets fatigués et souffrant de troubles neuropathiques.
L’effet thérapeutique de microclimat tel que celui des grottes de sel a démontré son intérêt thérapeutique en particulier dans les bronchopathies chroniques. Il s’agit de l’halothérapie.
Dès la fondation de la Société d’hydrologie médicale de Paris en 1853, les statuts précisaient qu’elle avait pour mission d’étudier l’influence “des eaux minérales et des climats sur la santé de l’être humain” et de “le faire savoir”. L’intérêt récent porté aux effets des changements climatiques et de l’environnement sur la santé explique le regain d’intérêt pour cette discipline. Les recherches associent médecins, biologistes, météorologistes, géographes, spécialistes de l’écologie et mathématiciens.